De plus en plus de jeunes français ont pour ambition de réaliser leur première expérience professionnelle à l’étranger. En effet, cela peut être un atout considérable pour promouvoir son plan de carrière. Encore faut-il prendre toutes les précautions nécessaires pour réussir cette aventure ! Néanmoins, travailler à l’étranger est-il réellement un accélérateur de carrière ? Existe-t-il des conditions spécifiques dans certains pays ? Comment s’y prendre pour y parvenir ? Explications !

Travailler à l’étranger : coup d’accélérateur pour l’avenir professionnel !

Travailler à l’étranger : coup d’accélérateur pour l’avenir professionnel ! - RH Partners

Partir à l’étranger : voilà un projet ambitieux auquel rêvent de nombreux jeunes. Pour certains, cela représente la concrétisation d’un désir d’évasion, pour d’autres, c’est plutôt un moyen d’améliorer son CV et de booster sa carrière. Nous savons également que trouver son équilibre vie professionnelle/vie personnelle n’est pas chose facile !

Depuis quelques années, travailler à l’étranger est devenu monnaie courante pour la jeune génération. En effet, la promesse d’un développement professionnel et personnel qui en résulterait est assez tentante.  Rien n’est comparable à une expérience professionnelle dans un autre pays car cela permet d’accroitre son réseau et de s’ouvrir de nouveaux savoir-faire.

Être passé par l’expatriation est un moyen d’épanouissement personnel et une manière de progresser sur le plan professionnel. De plus, au retour, importer des nouvelles méthodes dans un système français ne peut être que bénéfique et donne l’opportunité d’être flexible, dégourdi et de progresser dans son domaine.

Par ailleurs, la mobilité professionnelle permet à la fois un apprentissage continue et de vivre une expérience hors du commun. A noter que l’expatriation est très appréciée sur un CV car elle développe de nombreuses qualités très recherchées comme l’ouverture d’esprit, la faculté d’adaptation ou encore l’agilité. A cet effet, il est d’ailleurs tout à fait possible que des compétences soient mieux valorisées dans certains pays du monde.

Les principaux avantages sont : l’indépendance, l’adaptabilité, l’apprentissage d’une nouvelle langue, l’extension du réseau, l’enrichissement du CV et surtout de nouvelles opportunités professionnelles. Cela permet indéniablement d’obtenir une vision globale et internationale.

Une expérience à l’étranger est-il réellement un bonus d’employabilité ? Certaines études menées par Pole emploi montrent que les personnes ayant au moins une expérience professionnelle à l’étranger trouvent un travail plus rapidement et surtout mieux qualifié que les autres. Très souvent le choix du recruteur se porte vers celui qui a eu l’occasion de partir à l’étranger pour les compétences linguistiques mais également pour l’ouverture d’esprit ainsi que l’adaptabilité. Après tout dépend du pays dans lequel l’expatriation a été effectuée ! Les seules candidatures pour lesquelles les recruteurs sont dubitatifs, c’est lorsque l’emploi occupé à l’étranger ne correspond pas au poste à pourvoir. Il reste néanmoins que pour quelques recruteurs, tous les pays d’expatriation ne se valent pas en termes de compétences.

Néanmoins, attention : pour réussir son expatriation, il convient de bien la préparer et de l’envisager comme une continuité dans son parcours professionnel.

À chaque pays des conditions spécifiques !

À chaque pays des conditions spécifiques ! - RH Partners

Partir travailler à l’étranger se prépare et nécessite un certain nombre de démarches administratives qui peuvent prendre du temps. D’ailleurs, les formalités sont différentes d’un continent à un autre.

Pour les citoyens de l’Union Européenne, les formalités sont minimes grâce aux traités de libre circulation entre les états membres. En effet, en tant que français, il n’est pas nécessaire d’avoir un permis de travail pour exercer une activité professionnelle. Il convient néanmoins de vérifier s’il est nécessaire de demander une reconnaissance des qualifications professionnelles et quel type de demande il faut soumettre.

En dehors de l’Union Européenne, il faudra toute une série de documents dont notamment un visa adapté. Il faut le demander auprès de l’ambassade ou du consulat étranger établi en France du pays concerné. Les démarches dans ces pays peuvent se révéler très coûteuses. A noter que certains pays exigent même une certaine somme de fonds à justifier sur le compte bancaire pour subvenir à d’éventuels besoins en début de séjour.

Notez-le : il est préférable de lancer les démarches du visa avant de trouver un emploi et surtout se renseigner sur les normes du pays !

Aussi, il faut également tenir compte de la fiscalité qui dépend du domicile fiscal. En effet, si le domicile fiscal se situe hors de France, l’imposition sera sur les revenus de source française. S’il est en France, l’imposition sera sur l’ensemble des revenus. Et cela, que la personne soit domiciliée en France ou hors de France, en Union Européenne ou hors Union européenne. Néanmoins, la France signe régulièrement avec de nombreux pays des conventions fiscales relatives à la double imposition.

Par ailleurs, une dernière solution pour travailler à l’étranger est celle de créer sa propre entreprise. Il faut tenir compte que certains pays demandent des formalités bien spécifiques. Par exemple les Etats-Unis et le Canada proposent des visas d’investisseurs pour les entrepreneurs immigrants. Aux Etats-Unis, il existe le vise E2 qui s’adresse aux étrangers dont le pays d’origine dispose d’un traité commercial avec les Etats-Unis. Aussi, quelques pays européens sont également en train d’instaurer le visa investisseur et d’autres exigent qu’il y ait un partenaire local.

Néanmoins, attention, il convient également de préparer soigneusement son retour en France et il ne faut pas sous-estimer les quelques difficultés qui pourraient être rencontrées.  Aussi, le retour sur le marché de l’emploi se prépare en valorisant les compétences acquises à l’étranger et notamment linguistiques. Pour cela, il convient de :

  • Clarifier le projet visé ;
  • Retravailler le CV ;
  • Mettre à jour le profil Linkedin ;
  • Réactiver son réseau ;
  • Contacter les chasseurs de tête

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Il est également impératif de se rapprocher de Pole emploi pour connaitre ses droits notamment pour l’indemnisation. Les règles varient selon que la personne ait travaillé ou pas avant en France et selon que l’expatriation ait eu lieu dans un pays de l’UEE. Parfois, il sera obligatoire de se procurer le document portable U1, d’autre fois le U2. A noter que Pole emploi dispose d’un service qui gère la situation des expatriés.

De plus, en ce qui concerne les droits à la retraite, les périodes validées à l’étranger sont prises en compte en fonction des accords de sécurité sociale passés entre le France et d’autres pays. Toutes les informations se trouvent sur le Cleiss (https://www.cleiss.fr/)

A noter que le calcul de la retraite pourra tenir compte de l’ensemble de la carrière, périodes étrangères comprises, si le travail a été réalisé soit dans les pays appartenant à l’UE, l’EEE, la Suisse ou dans un pays ayant signé un accord de sécurité sociale avec la France.  Dans certains cas, il est possible de cotiser à la CFE.

De toute évidence, vous l’aurez compris, travailler à l’étranger est une décision à ne pas prendre à la légère qui doit être mûrement réfléchie.

Travailler à l’étranger : tour du monde des pays les plus sollicités !

Travailler à l’étranger : tour du monde des pays les plus sollicités ! - RH Partners

Même si le contexte actuel lié à la covid-19 ne s’y prête pas, de l’Europe à l’Asie en passant par l’Amérique, les possibilités d’emploi à l’étranger sont extrêmement nombreuses. En effet, certaines destinations permettent aux français de trouver plus facilement un job. Quelles sont-elles ?

En priorité le Canada, pour notamment la qualité de vie mais également la similarité culturelle. D’ailleurs, le gouvernement canadien offre facilement ses portes aux salariés français. A ce jour, près de 100 000 ressortissants français sont installés dans le pays. Le taux de chômage s’élève environ à 5% (à relativiser avec la crise sanitaire). Ce pays propose le PVT dans le cadre d’un programme appelé Expérience Internationale Canada pour favoriser les échanges de jeunes entre ce pays et d’autres pays. La durée maximale étant de 24 mois pour les Français afin de découvrir le pays tout en ayant l’autorisation de travailler pendant le séjour. A noter qu’il n’est pas nécessaire d’avoir trouvé un employeur au préalable.

L’Australie et la Nouvelle-Zélande font également partie des pays préférés des Français pour s’expatrier dans le but d’enrichir son CV et se découvrir une autre culture. L’Australie propose le Visa-Vacances-Travail (Working Holiday Visa) depuis quelques années. Il s’agit d’un visa temporaire permettant aux ressortissants français de se rendre en Australie pour une durée maximale de 12 mois afin de découvrir le pays pour y travailler et étudier. Pour l’obtenir, il faut constituer un dossier et le visa est de 495 dollars australiens. Il existe également une taxe des résidents étrangers à régler.

On retrouve également Singapour et le Mexique mais également d’autres pays plus exotiques comme la Thaïlande, l’Indonésie et la République dominicaine. Ces dernières sont des destinations qui plaisent pour les opportunités qu’elles offrent notamment pour les cadres, les managers et d’autres métiers avec une expertise très pointue, encore peu présents sur le marché de l’emploi.

Par ailleurs, en ce qui concerne le potentiel d’augmentation de revenus, la Chine arrive en deuxième position après la Suisse. En ce qui concerne la Suisse, il faut impérativement obtenir un visa national.

Au niveau des pays européens, on peut citer l’Allemagne, la Suisse ou encore le Luxembourg. A noter que la Suisse a beaucoup à offrir : des bonnes conditions de travail, une belle qualité de vie, des salaires élevées et surtout une bonne santé économique.

Enfin, les meilleurs secteurs pour travailler à l’étranger sont principalement le domaine de l’ingénierie, du tourisme, de l’enseignement et les métiers du commerce international.

En définitive, partir à l’étranger pour y travailler est un véritable plus pour sa réussite professionnelle. Une envie de changer d’air ? De découvrir un nouveau monde professionnel ? Alors pourquoi ne pas prendre un nouveau départ et trouver un défi à l’étranger ?! Evidemment, tout n’est pas toujours facile mais avec une approche positive, franchir le pas peut être l’occasion de changer de vie ! Vous avez déjà travaillé à l’étranger ? Partagez-nous votre expérience avec nos lecteurs !

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