À un certain moment de l’existence, il peut arriver qu’une personne estime que sa vie ne la satisfait plus et ne correspond plus du tout à ses attentes. Travail, famille, amis, couple, tout est alors remis en question. Se sentir déprimé, ou au contraire vouloir tout changer dans un élan d’euphorie : c’est ce qu’on appelle la crise existentielle. Découvrez comment reconnaître une crise existentielle, ses causes et comment la surmonter !

Crise existentielle : la perte du sens

Crise existentielle : la perte du sens

Une crise existentielle peut se produire au cours de la vie d’un individu. Elle correspond aux moments où ce dernier se demande si sa vie a un sens, un but ou de la valeur. Ce phénomène est communément, mais pas nécessairement, lié à une dépression. La personne s’interroge sur sa place, ses choix quels qu’ils soient (professionnels, sentimentaux, familiaux, amicaux…), son avenir, l’intérêt que présente encore son existence à ses yeux.

C’est une véritable crise identitaire à l’origine d’une souffrance morale intense : c’est une question d’alignement. Elle peut arriver à n’importe quel âge, même si certaines périodes de vie sont plus propices à ces questionnements. Si les symptômes observés se rapprochent de ceux d’une dépression, il s’agit d’un problème psychologique autre. La crise existentielle peut affecter les hommes comme les femmes, et ce, à tout âge, même si elle est plus fréquente sur la tranche 40-50 ans (crise de milieu de vie), et ce, peu importe la situation socio-économique. Il existe plusieurs types de crises existentielles : identitaire, de vide existentiel, d’ennui existentiel ou existentielle professionnelle.

Ainsi, la crise, moment crucial où est mobilisée notre faculté de décision, s’introduit dans l’existence et rend l’action nécessaire. L’issue de la « crise existentielle » est pour soi déterminante. Elle représente l’occasion de se réapproprier sa propre existence et d’agir pour bien l’orienter. La charge émotionnelle de cette dernière est très forte, car la réflexion sur soi est permanente, et l’on ne peut plus compter sur des ressources qui nous avaient servies jusque-là.  

A noter qu’au cours d’une crise existentielle, une personne peut ressentir divers symptômes, notamment : l’anxiété, la dépression, se sentir submergé, l’isolement des amis et des proches, le manque de motivation et d’énergie, la solitude ou encore l’inquiétude obsessionnelle…

Crise existentielle : professionnelle ou personnelle ?

Crise existentielle : professionnelle ou personnelle ?

La crise existentielle peut toucher autant le personnel que le professionnel, mais en règle générale, les deux dimensions sont concernées et interagissent entre elles.

La quête de sens dans la vie professionnelle est un enjeu majeur de notre société moderne. Il n’est plus question de travailler pour travailler, mais bien d’y trouver un sens. Car une absence de sens, c’est le risque d’une crise existentielle, d’un épuisement professionnel et d’une souffrance qui portent aujourd’hui un nom : le brown out. Véritable source de souffrance au travail, il n’est pas encore reconnu comme maladie professionnelle mais comme un syndrome.

Le sentiment de non-accomplissement personnel au travail est celui de ne pas parvenir à répondre correctement aux attentes du manager, ou encore, la non-reconnaissance de son travail et de ses compétences. De nombreuses personnes se questionnent sur le sens de leur métier ainsi que sur leur impact positif dans la société, notamment après une crise sanitaire comme celle traversée dernièrement.

Au travail, les solutions sont diverses, mais n’aboutissent pas forcément à un changement d’orientation professionnelle ou à une reconversion : la patience est un élément clé de la carrière professionnelle.

Une personne en proie au sentiment de perte de sens aura tendance à se poser certaines questions existentielles : quel est le sens de tout cela ? quel est mon rôle ? à quoi sert mon travail ?

Cette quête de sens se manifeste au travers des symptômes du brown out et des signes suivants :

  • Le sentiment de dévalorisation et d’incompétence

  • La résistance à la communication et aux changements

  • Les retards ou absences de plus en plus fréquents

  • La remise en question professionnelle et personnelle 

  • La dégradation des relations professionnelles

Comment réagir face à une crise existentielle ?

Comment réagir face à une crise existentielle ?

Il n’existe pas de recette pour éviter à une personne de traverser une crise existentielle. Certains éléments déclencheurs (deuil, rupture, licenciement…) sont imprévisibles et hors du contrôle de la personne. Toutefois, il est possible de limiter les risques d’y être confronté un jour en adoptant, tout au long de sa vie, un comportement et des choix les plus conformes possibles à ses besoins. Ce qui suppose donc :

  • D’identifier ses besoins primordiaux, ses envies, de différencier ce qui est essentiel de ce qui est accessoire

  • De poser des actes qui vont dans le sens des envies et des besoins identifiés

  • De savoir poser des limites, de faire respecter son territoire, d’oser dire non

  • De cultiver un esprit positif

Ce n’est pas une maladie en soi. Elle peut même avoir des côtés positifs, car elle oblige la personne à s’interroger sur ses choix, dans tous les domaines de sa vie, à redéfinir ses priorités, ses besoins, ses envies. Autrement dit, elle contraint la personne à évoluer dans une direction plus conforme à ce dont elle a besoin.

Ce qui est certain, c’est qu’il faut apprendre à se réinventer, avoir de nouveaux objectifs et oser sortir de sa zone de confort pour redonner du sens à sa vie. Le chemin à suivre est celui de la découverte de soi, qui demande de la volonté et de la curiosité. Sortir d’une crise existentielle signifie changer sa vision du monde et les schémas de pensées et de comportements inadaptés.

Sortir de la crise demande un travail sur soi-même. Trois étapes sont indispensables : accepter, comprendre et agir. On commence par faire le bilan et voir ce qui ne nous convient plus. Cette introspection peut se faire seul(e) ou avec l’aide d’un thérapeute, et notamment lors d’un bilan de compétence, afin de faire le point sur ses acquis, convictions, envies, désires et évolutions futurs.

Vous l’aurez compris :  rien n’est impossible quand il s’agit d’orientation professionnelle ! Les peurs sont les seules barrières à la transformation du quotidien professionnel comme le dit Paul Coelho :

“Il n’y a qu’une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c’est la peur d’échouer”

Article écrit par Yasmine Merabai

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